Madame le Ministre a présenté au Conseil qui les ont adoptés quatre (4) projets de décrets, ci-dessous :
- - le projet de décret fixant les modalités de prise en compte des projets dans le Programme d’Investissements Publics en République gabonaise ;
- - le projet de décret relatif à la procédure d’exécution des dépenses inscrites au budget général de l’Etat ;
- - le projet de décret règlementant l’attribution et l’utilisation des véhicules administratifs ;
- - le projet de loi de finances – exercice 2014
Le premier projet de décret fixant les modalités de prise en compte des projets dans le Programme d’Investissements Publics en République gabonaise dispose que tout projet d’investissement éligible au Programme d’Investissements Publics, en abrégé PIP, doit faire l’objet d’une étude préalable prenant en compte :
- le contexte et la justification du projet ;
- la faisabilité du projet ;
- la cadre logique ;
- l’évaluation du projet ;
- la pérennisation des acquis du projet.
Le deuxième projet de décret, quant à lui, fixe les modalités d’application de la loi organique 031/2010 du 27 Juillet 2010 relative aux lois de finances et à l’exécution du Budget selon les phases successives suivantes :
- l’engagement ;
- la liquidation ;
- l’ordonnance
- le paiement.
Le troisième projet de décret règlemente l’attribution et l’utilisation des véhicules administratifs.
Le projet de loi de finances 2014 s’inscrit dans la dynamique de l’embelli qu’enregistre l’activité économique mondiale, marquée par la sortie progressive de crise dans plusieurs pays de la zone Euro notamment. En considérant cet environnement économique international favorable en 2014, les hypothèses retenues pour le cadrage budgétaire en ressources sont les suivantes : La production pétrolière connaîtrait une hausse de 1,4 % par rapport à celle prévue en 2013 et s’établirait à 11,432 millions de tonnes. Le redressement de l’activité dans ce secteur résulterait essentiellement de l’amélioration des rendements des principaux champs pétroliers.
Cette amélioration s’accompagnerait d’une quasi-stabilité du prix du baril gabonais à 97 dollars US contre 98 dollars US en 2013, sur la base d’un cours moyen du Brent à 98,5 dollars US. Dans le même temps, le taux de change du dollar US par rapport au FCFA devrait légèrement s’apprécier d’environ + 2,4 %, pour se fixer en moyenne à 513,039 FCFA contre 500 FCFA projeté en 2013. Concernant les mines, la production progresserait de 15 % en raison de la bonne tenue de l’activité de Comilog, de l’accroissement du gisement de manganèse de Ndjolé et de l’or de Bakoudou. La production de manganèse connaîtrait une hausse de 14,8 % pour se situer à 4,594 millions de tonnes.
Du fait du redressement de la demande de l’industrie sidérurgique internationale, le prix de la tonne de manganèse enregistrerait une hausse de 2,5 % pour se négocier en moyenne à 269,2 dollar US. Les estimations du cadrage macroéconomique de ce projet de loi affichent un budget prévisionnel équilibré en ressources et en charges à 3.335,8 milliards de F.cfa contre 3.141,2 milliards de FCFA en 2013, soit une hausse de 194,6 milliards de FCFA. Ce budget se compose ainsi qu’il suit :
- • CHARGES DE LA DETTE PUBLIQUE : 550 062 842 3654 FCFA ;
- • DEPENSES DE FONCTIONNEMENT : 1 363 458 671 199 FCFA ;
- • DEPENSES D’INVESTISSEMENT : 1 322 233 354 986 FCFA ;
- • PRETS, AVANCES ET DEPÔTS : 100 000 000 000 FCFA.
Les dépenses hors dette et hors dotation du Fonds Souverain de la République gabonaise affichent une hausse de 197,3 milliards de F.cfa par rapport à leur niveau de 2013, pour se situer à 2.685,7 milliards de F.cfa. Evaluées à 1.363,4 milliards de F.cfa, les dépenses de fonctionnement, qui comprennent les ‘’ traitements et salaires’’ pour 581,3 milliards de F.cfa, les ‘’biens et services’’ pour 330,2 milliards de F.cfa et les ‘’transferts et interventions’’ pour 451,9 milliards de F.cfa, sont en hausse de 92 milliards de F.cfa par rapport au niveau affiché dans la loi de finances 2013.
Les dépenses d’investissement, quant à elles, enregistrent une hausse de 105,3 milliards de F.cfa pour se situer à 1.322,2 milliards de F.cfa, dont 364,1 milliards de F.cfa au titre des projets financés sur ressources extérieures. Cette augmentation, associée à une meilleure allocation des ressources, servira principalement :
- 1. à l’intensification des travaux de mise en œuvre du Plan Directeur National des Infrastructures (PDNI) ;
- 2. aux travaux de transformation de l’axe « Lalala »-« Port-Môle » de Libreville ;
- 3. à l’accroissement des structures d’accueil et de la qualité de l’enseignement par la mise en œuvre du programme d’infrastructures de l’Education Nationale ;
- 4. au financement du Plan Sécurité et Défense ;
- 5. au lancement effectif des travaux de construction des camps, casernes et commissariats ;
- 6. à la poursuite de l’aménagement des aéroports provinciaux ;
- 7. à la poursuite du déploiement des infrastructures numériques sur l’ensemble du territoire, par l’interconnexion de toutes les capitales provinciales ;
- 8. à la poursuite du programme de modernisation des prisons ainsi que la réhabilitation du bâtiment abritant les services centraux du Ministère de la Justice, la construction de l’annexe du Palais de Justice de Libreville ainsi que les sièges de la Cour de Cassation et du Conseil d’Etat ;
- 9. à la poursuite de la modernisation des infrastructures hospitalières ;
- 10. à la mise en place d’un nouveau système intégré de gestion budgétaire et comptable (Vectis, Praxis) ;
- 11. au recensement général de la population ;
- 12. et à la mise en place du programme d’appui à la stratégie nationale d’industrialisation.
Le service de la dette publique est fixé à 550,1 milliards de F.cfa en 2014. Ce montant intègre 415,1 milliards de remboursements en capital et 135 milliards de F.cfa de paiements d’intérêts. C’est ainsi qu’au titre de la loi de finances 2014, la programmation des dépenses d’investissement de l’Etat a-t-elle été axée sur :
- 1. la poursuite des projets en cours de bonne exécution financière et physique ;
- 2. les projets décidés lors des Conseils des Ministres délocalisés ;
- 3. les projets et programmes nouveaux à lancer, tirés des plans d’actions prioritaires sectoriels issus du PSGE, notamment du Schéma Directeur National d’Infrastructures (SDNI) et de la Stratégie Nationale d’Industrialisation (SNI).