Le Chef de l’Etat a saisi l’occasion, dans son message au 3ème Congrès pour réaffirmer cet engagement, en dépit de son absence physique dorénavant, car devant s’occuper des affaires de toute la Nation, conformément au mandat que lui a confié le peuple gabonais. « Mais que les uns et les autres comprennent qu’il n‘ y a aucune ambiguïté dans ma détermination à assumer la responsabilité que vous m’avez confiée, directement ou par l’intermédiaire des institutions que notre communauté a mis à ma disposition pour assumer cette tâche, notamment, le Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon » dira Ali Bongo Ondimba dans son message lu par le Conseiller Spécial, Secrétaire Général Adjoint de la Présidence de la République, Ali Akbar Onanga Y’Obegue.
A propos du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon, le Président Ali Bongo Ondimba a dit sa satisfaction pour la qualité de sa gouvernance actuelle et saluée l’action globalement satisfaisante menée au cours de ces deux dernières années avec plusieurs objectifs atteints par l’institution. Il en est ainsi notamment dans les domaines de l’éducation et de la formation, des affaires culturelles, des relations internationales et de l’édification d’infrastructures de base.
Fidèle à sa démarche et à ses convictions, Ali Bongo Ondimba s’est félicité « du nouveau mode de management instauré dans la gestion des affaires islamiques, qui consiste à faire participer et à consulter le plus grand nombre dans la prise de décision engageant l’ensemble de la communauté, ce qui du reste, est conforme au principe cardinal de l’Islam qu’est la Choura, base de la démocratie dans notre religion ».
Toutefois, eu égard à l’immensité de la tâche, il va sans dire que beaucoup reste à faire, et « j’encourage les responsables du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon à redoubler d’ardeur dans l’accomplissement de cette noble tâche de gestion des affaires de la Communauté ».
L’Autorité morale de la communauté a fustigé l’attitude d’un certain nombre de membres qui « par leurs agissements irresponsables salissent l’image de toute une communauté ».
Ali Bongo Ondimba a encouragé les dirigeants du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon à se consacrer, avec abnégation, au service exclusif du plus grand nombre par l’accomplissement d’actes et la prise de décisions susceptibles d’apporter la prospérité et le développement de notre communauté, à l’instar des autres communautés religieuses de notre pays.
« J’ai foi que de ces travaux sortiront des résolutions pertinentes, car après les balbutiements de la jeunesse, notre communauté doit prendre son destin en main et commencer à ébaucher des stratégies à même de soutenir un développement cohérent dans le cadre des confessions religieuses exerçant dans notre pays.
Ayez conscience que pour mieux faire face aux défis futurs et asseoir des stratégies et actions viables et durables, il nous faut un outil de travail moderne et dynamique.
Je vous encourage donc, au cours de ces assises, à travailler dans le sens de doter notre communauté d’outils performants de pilotage pour le développement et la promotion de l’Islam au Gabon, dans le respect des valeurs cardinales de notre société et dans l’esprit d’ouverture et de tolérance qui sont consubstantiels à l’Islam.
Je vous engage, évidemment, à réaffirmer solennellement que l’Islam prône la tolérance et combat le racisme, la xénophobie, l’intégrisme, l’extrémisme, le fanatisme et toute forme de discrimination. Qu’il appelle par contre à la justice sociale, à l’entraide, au partage et à la solidarité. Car, l’objectif en fin de compte, est de mettre en place une organisation qui s’insère parfaitement dans le paysage religieux de notre pays et qui survive aux hommes et aux aléas de toutes sortes. C’est dire si nous devons penser maintenant à l’héritage islamique que nous allons léguer aux générations futures, dans la mesure où nous avons la lourde responsabilité d’être les pionniers de l’organisation de cette religion dans notre pays. Finalement c’est l’histoire de l’Islam au Gabon, par ailleurs thème de nos assises, que nous sommes en train d’écrire, et tant qu’à faire, nous devons tous nous efforcer d'y laisser une trace positive. « C’est sur cette note d’espoir que je souhaite plein succès à vos travaux en priant Dieu qu’il en sorte des résolutions et recommandations qui feront avancer la cause de l’Islam au Gabon. »
Ouvrant le congrès, le Président du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon, l’Imam Oceini Ossa a exprimé une pensée particulière pour « notre Khalife Général, notre père, feu El Hadj Omar BONGO ONDIMBA, qui a fait en sorte que notre confession se présente aujourd’hui comme une Institution religieuse nationale au même titre que les autres Confessions Religieuses du Gabon ».
Il a associé à ces remerciements et à cette reconnaissance le Raïs, Hadj Ali BONGO ONDIMBA, qui ne ménage aucun effort pour poursuivre avec abnégation l’oeuvre initiée par son illustre prédécesseur. Le Président du CSAIG a indiqué que « Ce congrès doit être le moment approprié pour poser les jalons de l’adaptation du corpus islamique au contexte sociologique dans lequel nous vivons, sans dénaturer les fondamentaux de la Religion musulmane, ainsi que d’élaborer les stratégies du développement de l’Islam à court, moyen et long terme ».