Lors de cet entretien avec le chef de la diplomatie britannique, le président Ali Bongo Ondimba a souligné l’importance et l’urgence, à ses yeux, de définir des mécanismes financiers assez puissants pour impacter sur un commerce mafieux (20 milliards de dollars/an) devenu le deuxième du monde après celui des armes et de la drogue. Un appel en ce sens avait été lancé par le numéro un gabonais en mai 2013 lors des Assises de la Banque africaine de développement, suscitant un large écho international. Au fil de l’échange, les deux hommes se sont accordés sur la nécessité de militer en faveur d’une plus large implication des Nations-Unies dans la résolution de ces problèmes transnationaux. « Le braconnage est devenu un vecteur d’insécurité mais aussi une source de financement pour les organisations rebelles », a rappelé Ali Bongo Ondimba, saisissant la menace dans la globalité de ses conséquences politiques.
La question de la situation en République centrafricaine fut également abordée : le président gabonais et le secrétaire d’État britannique ont exprimé leur préoccupation devant les proportions inquiétantes prises par le conflit en RCA et discuté des perspectives de stabilisation du pays. La MISCA joue un rôle stabilisateur capital, a indiqué Ali Bongo Ondimba, et il convient, en plein accord avec la diplomatie britannique, de redoubler d’ardeur pour soutenir la République centrafricaine.
Concluant cet échange par un tour d’horizon consacré aux questions bilatérales, le Président de la République a encouragé les hommes d’affaires britanniques à s’intéresser d’avantage au Gabon et à venir y investir massivement dans le cadre du plan stratégique Gabon Émergent.
Mercredi soir, le Chef de l’État devrait se rendre à un cocktail offert par S.A.R le Prince de Galles en prélude de l’ouverture des travaux de la Conférence de Londres sur le commerce illicite des espèces sauvages.